« Le mouvement indigène du Cauca, après avoir analysé, débattu, et compris que le gouvernement ne respecterait jamais les accords passés, se déclare de nouveau en soulèvement en vue de la libération de la Terre Mère, l’un des sujets les plus sensibles et prioritaires pour le mouvement indigène ». Suite à cette déclaration, le 14 décembre 2014, le peuple Nasa décide de relancer le processus de libération de la Terre Mère.
Déjà, dans les années 1940, Manuel Quintín Lame avait lancé l’idée de récupération de leurs terres et de leur dignité (1). En 1971, avec le CRIC, le processus fut lancé mais on ne parlait pas encore de Libération mais de récupération de terres sous la devise : « Un Indigène sans terre est un indigène mort ». Par la lutte, au prix de son sang, le peuple Nasa réussit à récupérer 120.000 hectares de terres. Un des massacres les plus emblématiques se déroula le 16 décembre 1991 à l’Hacienda El Nilo, à Caloto. Ce jour-là, 20 paysans furent froidement assassinés. Le 16 décembre 1992, la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) reçut une demande du collectif d’avocats « José Alvear Restrepo » contre l’État colombien pour le massacre d’El Nilo. L’État admit sa responsabilité et, le 7 septembre 1995, mit en place un processus de règlement à l’amiable, ratifié le 1er septembre 1995, entre le ministère de l’Intérieur et le CRIC. Le gouvernement s’engagea à remettre 15.600 hectares. En septembre 1999, la CIDH conclut que l’État n’avait pas respecté toutes ses obligations. En 2005, face aux manigances du gouvernement, fatigué d’attendre une restitution de terres qui ne viendra sûrement jamais, le peuple Nasa décide non plus de récupérer des terres mais d’évoluer vers la libération de la Terre Mère. Un processus de lutte tout autant politique que spirituel (2). Cette année-là, la première finca (ferme) récupérée fut celle de l’Emperatriz. Aujourd’hui encore, cette finca est au cœur de la libération de la Terre Mère. Un symbole fort contre la toute-puissance des multinationales. Dans les assemblées communautaires, le thème de la propriété de la terre est une vraie préoccupation. D’autant plus, qu’avec les années, le nombre d’enfants se fait plus important et le besoin de terre se fait cruellement sentir. Aujourd’hui, les communautés vivent seulement sur un petit bout de territoire dans les montagnes (3). Ils en sont réduits à détruire les forêts pour vivre décemment. Un véritable suicide à long terme. Sans compter que la menace des exploitations minières dans ces zones montagneuses se fait de plus en plus pressante. Pour en faciliter l’exploration et protéger les agents des entreprises concernées, l’état a envoyé de nombreux militaires dans une zone où l’armée et la guérilla s’affrontaient déjà depuis plusieurs années. Le peuple Nasa, gênant dans les montagnes, indésirable sur les terres fertiles des vallées, victime de la violence armée, continue de résister pour maintenir son territoire ancestral : « Lorsque nous parlons de libérer la Terre Mère, c’est pour des terres qui nous appartiennent. Nous ne les volons à personne. Les voleurs, ce n’est pas nous, c’est eux ! ».
Leonidas, un des porte-parole de ce processus, est un paysan d’une soixante d’années. Il nous reçoit en plein cœur du territoire occupé, sur la zone de Quebrada Seca. Son « bureau », un tronc d’arbre où sont posés ces compagnons qui l’attendent pour commencer leur assemblée. Ici, les décisions se prennent directement sur le lieu des occupations, ils parlent d’ailleurs « d’assemblée permanente ». L’objectif étant de rester en contact avec la terre, réconforter ceux qui font la garde, surveiller les aller-venus, démontrer par leur simple présence leur détermination à rester là. Nous nous éloignons un peu, il s’assoit sur un rondin de bois, prend sa casquette entre ses mains pour se donner une contenance mais dès qu’il prononce le mot de Terre Mère, il se redresse, sa voix prend plus d’assurance : « Nous allons libérer la Terre Mère. La parole « Libérer » à un sens très important. Aujourd’hui, sur ce resguardo de Corinto, il y a une mono-culture de canne à sucre et cela empêche la terre de respirer d’où l’expression « Libérer ». La terre est fatiguée, elle doit se reposer ». Il s’agit de libérer des territoires, de semer la vie pour que le peuple Nasa puisse enfin vivre en équilibre et en harmonie. Une réappropriation légitime quand on sait que 62 % des terres en Colombie appartiennent à 0.4 % de la population. En ce qui concerne le nord du Cauca, la mono-culture intensive de cannes à sucre est aux mains de multinationales, comme INCAUCA, dont un des maîtres tout-puissants est Carlos Ardila Lülle (4). Avec l’explosion du marché des biocarburants, la production de cannes est devenue un commerce des plus lucratifs. Comme une petite ressemblance avec la surproduction d’huile de palme au Honduras. Ardila Lülle, Miguel Facussé, deux semblables dans ce sordide petit monde des affaires (5). Ni l’un, ni l’autre n’hésitant à faire appel aux armes lorsque leurs intérêts sont en jeu. Dans une réunion, Ardila Lülle aurait déclaré : «je préfère acheter des centaines de cercueils plutôt que de restituer ces terres ».
La libération, un processus éminemment politique focalisé sur deux zones emblématiques qui représentent le modèle même du vol et de l’expropriation, subi par le peuple Nasa. Il s’agit de sept haciendias sur Corinto (Quebrada Seca, Miraflores, Caucanita, Garcia Arriba, Garcia Abajo, Granadita, El Cultivo), une sur Caloto ( La Emperatriz). Par ailleurs, cette zone fut le lieu du massacre de Gualanday, le 18 novembre 2001. Une cicatrice indélébile, plantée en plein cœur de leur âme blessée, c’est bien ce qui transparaît dans les mots de Leonidas lorsqu’il évoque les raisons de ce processus et d’un geste triste, il nous montre une direction en disant « À peine à huit-cent mètres d’ici, quatorze compañeros ont été massacrés et justice n’a toujours pas été rendue ». La libération de la Terre Mère, un acte politique pour que la terre ne soit pas seulement considérée comme une marchandise mais aussi un devoir de mémoire, pour ne pas oublier ceux qui ont versé son sang pour elle. Fin 2014, la libération de la Terre Mère est entrée dans une phase active comme le souligne le vieil homme: « Tout a commencé le 14 décembre. Nous avions passé un accord avec le gérant, nous occupions pacifiquement la terre sans l’endommager, et eux ne faisaient pas appel à la force publique. Mais en février 2015, ils ont lancé une offensive contre nous. Nous avons alors décidé de changer notre fusil d’épaule en entrant activement dans les champs, en coupant la canne et en semant la nourriture dont nous avions besoin ». Un effet boomerang auquel Ardila Lülle ne s’attendait pas en envoyant ses chiens méchants. Depuis le début du processus de libération, la répression est féroce, plus de cent vingt blessés par balles de petits calibres ou à cause de gaz lacrymogènes, de frondes géantes presque des catapultes, normalement interdites d’utilisation par la police. Le 10 avril 2015, Guillermo Pavi, jeune indigène Nasa de dix-neuf ans, tombe sous les balles de la police. Un nom de plus sur la longue liste des morts pour la libération de la Terre Mère (6).
Doña Flor, son bâton de commandement à la main, vient s’asseoir avec nous. Suite à des menaces, elle a dû s’exiler dans une autre ville. Pour autant, elle continue à défendre son peuple : « Ici, ils libèrent la terre et nous de notre côté, nous essayons de libérer les consciences ». Dès qu’elle peut, elle participe aux assemblées, son raisonnement est clair et bien affirmé, elle sait très bien pourquoi et contre qui elle se bat : « les paysans n’ont pas assez de terres pour vivre et les classes les plus vulnérables ont du partir à la ville, grossir les files de misère. Comment pouvons nous parler de sécurité alimentaire (7) alors que la canne arrive presque dans le patio de nos maisons. Nous nous battons pour ne pas crever la bouche ouverte, pour offrir un avenir à nos enfants, pour le peuple Nasa, pour les afro-descendants mais pas seulement car la sécurité alimentaire concerne la Colombie mais aussi l’humanité toute entière ».
Il est une chose de lire et d’écouter les personnes raconter la libération de la Terre Mère. Il en est une autre de vivre et partager quelques moments avec eux sur ce territoire occupé de San Pedro appelé aussi « Wuesh Kihcue » signifiant la « Terre de tous ». Le peuple Nasa y a installé une cuisine collective le long de la rivière, cerné par leur ennemi de toujours, des champs de cannes à perte de vue. Derrière les marmites, les femmes veillent à ce que personne ne manquent ni le petit-déjeuner ni le déjeuner et parfois même, en fin d’après-midi, elle prépare un café ou une eau aromatisée au jus de canne (agua de panela). Parfois, elle se posent et se mettent à plaisanter, à rire comme si la guerre n’était pas à leur pied. Une vraie leçon de vie et de générosité dans un lieu qui pourrait se renfermer sur sa douleur mais qui finalement s’ouvre sur une authentique humanité et qui donne à voir la beauté de leurs âmes rebelles. Dans un coin, Don Luis fabrique des ustensiles en bois pour la cuisine, dès qu’il a fini, il s’attelle à tisser une ceinture. Il a un beau sombrero noir et ses mains calleuses courent sur le fil avec une agilité qui ne laisse pas deviner son âge. Pendant ce temps, les enfants se courent après, les chiens reniflent dans les coins à la recherche d’un os de poulet abandonné, une poule essaie d’échapper à un coq en rut. Deux hommes regardent le journal télévisé, l’électricité venant d’un branchement sauvage sur le pylône situé un peu plus haut. En ce mois de juin, les principales informations concernent la nouvelle offensive des FARC, ils ne font aucun commentaire. Le conflit armé est une réalité qu’ils connaissent depuis bien trop longtemps pour ne plus être étonnés par la recrudescence de cette violence. Nous n’avons pas besoin de les interroger sur les négociations de paix discutées à la Havane pour savoir ce qu’ils en pensent. Don Hilario ne se prive pas de donner son avis : « Oui bien sûr, ils parlent de la paix, ils dialoguent pour l’obtenir mais un vrai geste de paix, preuve de leur bonne volonté serait qu’ils nous remettent les terres ». Ce campement est loin d’être isolé, il reçoit sans cesse des visites. Une fois, ce sont des étudiants en communication de Bogotá, une autre fois, ce sont des étudiants en science politique ou bien une assemblée de la radio Nacion Nasa Stéréo de Corinto. La libération de la Terre Mère, une université d’échange de savoirs, un lieu à même le champ pour se réapproprier leur culture ancestrale et se fortifier dans la lutte. Durant cette semaine-là, trois jeunes peintres de Santander de Quilichao proposent une minga artistique c’est-à-dire, projeter, en soirée, des vidéos sur les luttes du peuple Nasa mais aussi sur les luttes nationales et internationales. Ils proposent aussi de réaliser conjointement avec les hommes, femmes et enfants du campement, un mural en s’alimentant de la vie quotidienne, des discussions informelles et des débats après les films du soir. Les muraux sont une forme créative de conscientiser les gens, de montrer la force et la beauté de la cosmovision et de la spiritualité des indigènes Nasa. La semaine suivante, le mural trônera fièrement au milieu du campement, une ode à la lutte et à la détermination du peuple Nasa. Libérer la Terre mère, c’est aussi libérer l’eau. Pour le peuple Nasa, les rivières, les sources sont d’une importance fondamentale. Tous affirment que « el agua es la vida . Dans ce combat contre les multinationales, le contrôle de l’eau est au cœur des préoccupations du peuple Nasa. D’autant plus, que la canne à sucre est très demandeuse en eau. De ce fait, les ingénieurs ont imaginé de petits canaux d’irrigation et dans ce but précis, ils détournent la rivière. Les Nasas refusent qu’une seule entreprise accapare l’eau du territoire à des fins mercantiles. C’est pour cela que, parfois, des hommes et de femmes partent à la rivière pour redonner à la rivière son cours habituel. Ce fut, le cas, le 16 juin 2015 des femmes, pieds dans l’eau retirent de lourds sacs de sable, les éventrent avec leur machette et laissent s’écouler le sable. Elles recommenceront une dizaine de fois jusqu’à que la petite digue cède et assèche le petit canal fabriqué dès le matin même par les journaliers de l’hacienda. En quelques heures, la rivière retrouve son cours normal et les communautés en contre-bas, des afro-descendants, pourront à nouveau utiliser l’eau pour leur récolte. La reconquête de l’eau, une lutte pour tous, une lutte pour la vie. Le groupe repart en plaisantant, Don Hilario est hilare. Comme un gamin qui aurait fait une bonne blague. Il dévore une orange qu’il vient de cueillir. Finalement, sur cette terre, tout est à portée de main : une terre fertile, des fruits à mêmes les arbres, de l’eau mais seul la cupidité d’un homme les empêchent d’en profiter. Ils n’ont pas d’autres choix que de mettre en pratique une forme de résistance qui leur ressemble, pacifique et active.
Pour autant, en face, les forces de l’ordre ne jouent pas sur le même registre. Depuis le début de l’année, l’ESMAD est entrée plusieurs fois sur les territoires de Caloto et Corinto, chaque fois avec une brutalité décuplée. Ils entrent avec leurs tanks de guerre, ils détruisent les campements, ils tirent des gaz lacrymogènes, ils détruisent les cultures qui étaient sur le point d’être récoltées, trois mois de travail, saccagé en quelques minutes. En regardant bien, on retrouve des traces du champ de bataille. Là, un matelas éventré, une chaussure abandonnée, des traces d’incendie au sol, des capsules de bombes lacrymogènes. La plupart du temps, les actions de libération de la Terre Mère se font à travers une minga (8). Ce sera le cas, ce 5 juin 2015 à l’hacienda l’Emperatriz à Caloto. Un petit groupe d’une cinquantaine de personnes se dirigent vers les champs de cannes. Des hommes, des femmes, des gamins, leur seule arme, des machettes et un courage à toute épreuve. Près de l’hacienda, occupée depuis le début des hostilités par l’ESMAD, les policiers tirent sporadiquement des gaz lacrymogènes. Un jeune, le visage masqué par un foulard rouge et vert, aux couleurs du CRIC, interpelle les policiers « Viens sans arme si tu es un homme. Nous ne faisons que travailler sur la terre de nos grands-parents. C’est à vous de partir, vous n’avez rien à foutre ici », l’autre en face ne bronche pas, pendant que son collègue filme. Un autre jeune brandit sa machette d’un geste rageur. Le soleil est au plus fort. Pas un seul coin d’ombre. Dans cette ambiance, les esprits ne peuvent que s’échauffer. Les bombes lacrymogènes s’intensifient, les jeunes reculent. Ils toussent, ils crachent, ils pleurent. Soudain, une camionnette noire, blindée entre dans le champ. C’est la panique. Les gens courent, un vieil homme trébuche, il est quasiment embarqué mais des jeunes, frondes à la main, s’interposent. Le vieil homme, clopin-clopant va rejoindre le groupe près de l’unique Saman, arbre millénaire, sacré pour le peuple Nasa. Sur la route, trois tanks de guerres arrivent. Les moyens sont disproportionnés alors qu’en face, ils ne sont pas plus d’une centaine. La garde indigène s’approche et les convainc de repartir. Les tanks font marche arrière sous les cris de « Viva la Gardia Indigena » . La camionnette persiste à stationner devant l’entrée, menaçante. Certains ont repris la coupe de la canne mais les gaz et le soleil de plomb ne facilitent pas le travail. Au bout d’une heure environ, le bus blindé repart. Le silence s’installe, presque angoissant. Les jeunes désœuvrés laissent pendouiller leur fronde, d’autres boivent de l’eau, d’autres les yeux dans le vagues, la tête entre les mains attendent, car ils savent très bien que ce n’est pas fini. Juste la fin du premier round. Effectivement, la camionnette revient puis repart, comme un cauchemar qui ne s’arrêterait jamais. De l’autre côté du champ, à la vereda, la Selva, les policiers entrent sous prétexte de rechercher les jeunes émeutiers. Hargneux, ils entrent dans les maisons, affolent les gamins, saccagent les lits, jettent au sol, livres et assiettes. Un des policiers ressort de la maison avec un bâton de commandement. Il le brandit en un geste ultime de provocation. Pendant ce temps, la bataille se calme dans le champ d’à-côté. L’ESMAD se replie, les jeunes rangent leurs frondes. Cette fois-ci, il n’y pas eu de blessé. Cette fois-ci, chacun s’est quitté avec une colère larvée qui ne demandera qu’à ressortir dès la prochaine confrontation. Parce que forcément, il y aura d’autres mingas et en face, la force publique toujours plus féroce. Mais comme le dit si bien Don Julio : « S’ils pensent qu’en jetant tout au sol, ils vont nous démotiver, et que nous allons partir en courant, ils se trompent. Au contraire, cela nous donne encore plus de force. Ils peuvent nous envoyer deux mille policiers de plus, venir avec cinquante tanks en plus mais nous ne renoncerons JAMAIS. Et s’ils nous expulsent de vingt hectares, la prochaine fois, nous reprendrons quarante ». . Le 18 juin, le cabildo de Corinto a organisé une minga communautaire pour libérer la Terre Mère. Il y avait plus de cinq cent personnes pour couper la canne, répartis sur différents champs. De cette façon, l’ESMAD ne pouvait agit que sur un point à la fois et ainsi, laisser aux autres le champ libre. L’organisation était sans faille, chacun avait son rôle, il y a avait les guetteurs avec les talkies-walkies, les coupeurs de cannes, les ravitailleurs d’eau, la relève, la garde indigène aux avant-poste et à l’arrière, des hommes et des femmes qui préparaient le déjeuner pour assurer l’alimentation des troupe, pour l’occasion, deux bœufs avaient été tués. Dans une minga, chacun a un rôle bien déterminé et chacun le fait le mieux possible. Et le soir, chacun repartira chez soi en ayant le sentiment d’être au service de sa communauté.
En rentrant sur Santander de Quilichao, on se retrouvera à boire un café en terrasse, le sachet de sucre interpelle notre regard, INCAUCA. Aussitôt, on pense aux mots de Doña Maria « Le sucre INCAUCA est baigné par le sang Nasa ». On décide de prendre le café sans sucre. On regarde sur les tables d’à-côté et partout apparaît le logo obscène de cette foutue entreprise. Le café passe mal, comme un léger goût d’amertume mais pas vraiment à cause du manque de sucre…
Popayán, 28 juin 2015.
HIMNO DE la gardia indigena :https://www.youtube.com/watch?v=qPSQRy_Qp-k.
(1) Dans ce blog, l’article « Le peuple Nasa, fils de la lagune et des étoiles », traite de l’histoire du peuple Nasa, publié le 28 juin 2015.
(2) Lire le communiqué très complet qui explique les raisons de ce nouveau positionnement, en version espagnole. http://www.nasaacin.org/libertar-para-la-madre-tierra. Septembre 2005.
(3) Au moment de l’indépendance, le peuple NASA s’est fait usurper les terres fertiles des vallées et s’est vu obliger de réduire son territoires aux zones montagneuses.
(4) Un des hommes les plus influents du pays, propriétaire d’INCAUCA , entreprise de production de sucre mais aussi de RCN Télévision, RCN radio, de Postobon, une des marques de sodas les plus vendues en Colombie.
(5) Voir un article dans ce blog, « Garifunas du Honduras. Mon soleil n’est pas à vendre! Partie II », publié le 27 mai 2015.
(6) Belisario Camayo, tué le 10 novembre 2005, Pedro Pascué tué le 16 mai 2006, Lorenzo Largo Dagua tué le 29 novembre 2007.
(7) La sécurité alimentaire au niveau individuel, familial, national, régional et mondial existe lorsque tous les êtres humains ont, à tous moments, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. Déclaration de Rome, 1996.
(8) Elle s’articule de deux manières différentes. D’une part, le pi’ky nasa où une assemblée de personnes acceptent une invitation d’une famille pour les aider, par exemple à construire une maison ou lors d’une récolte. D’autre part, le travail pour la communauté organisé par le cabildo, l’autorité locale.
Merci pour cet article ! Je me suis permise de le partager sur le site de France Amérique Latine : http://www.franceameriquelatine.org/spip.php?article2387