Valio la pena

Finir ce blog en musique
Matière première de ce voyage
Chansons qui m’ont traversée
Qui m’ont fait danser, rire, pleurer parfois.
Qui m’ont donné l’impression d’être un peu plus vivante à chaque pas
Et dans un grand éclat de rire, se dire

Valio la pena!

Retour au Mexique

Retour au Mexique
Transportée par la voix de Chavela
Envoutée par les couleurs de Frida
Deux femmes entre bonheurs et douleurs
Au bord des larmes
Au creux d’un songe

Deux femmes qui m’ont ouvert les portes d’un pays
Et dont chaque fête,
Chaque moment partagé,
Chaque recoin du ciel,
Chaque bout de lune, échapée à la nuit
Résonnent en moi
Remplissent mes rêves de mille impatiences

Querido Mexico
Ya voy!
En musica como siempre !!

Primer encuentro internacional político artístico deportivo y cultural de mujeres que luchan.

             « Primer encuentro internacional, político, artístico, deportivo y cultural de las mujeres que luchan ». Un título prometedor. Hasta atractivo. De por sí el momento del anuncio había sido espectacular, y a partir de ahí, nos gustaba creer que aquello podía ser todavía más fuerte. Porque las mujeres zapatistas siempre nos han hecho soñar. Porque es inédito y de una belleza tremenda el invitar a la mitad de la humanidad a ese rincón remoto del mundo. El darle la vuelta a la dominación y hacer una fiesta de ello. Solamente para las mujeres. ¡Nada más para las mujeres! Lire la suite

Première rencontre internationale politique, artistique, sportive et culturelle des femmes qui luttent.

             « Première rencontre internationale, politique, artistique, sportive, culturelle des femmes qui luttent ». Un titre prometteur. Alléchant même. Déjà, le moment de l’annonce avait été spectaculaire, et à partir de-là, on se plaisait à croire que cela pouvait-être encore plus fort. Parce que les femmes zapatistes nous ont toujours fait rêver. Parce que c’est inédit et d’une beauté folle d’inviter la moitié de l’humanité dans ce coin reculé du monde. De renverser la domination et d’en faire une fête. Seulement pour les femmes. Rien que pour les femmes !

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Acteal I. Petite histoire des Abejas

             Comme une blessure inguérissable, le massacre d’Acteal revient comme un abominable serpent de mer tous les 22 décembre de chaque année. On se souvient de l’horreur, des corps mutilés, des vies arrachées pour toujours. Comme si cette date était à jamais indépassable. Pourtant, Acteal a su se construire une histoire, a su poser les bases d’une organisation, celle des Abejas. Et avant d’évoquer les 20 ans du massacre, revenir sur les 25 années de cette organisation. Parler du passé pour mieux comprendre les enjeux d’aujourd’hui et peut-être entrevoir les bases d’un futur plus confiant.

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Ejido Tila. Deux ans d’autonomie.

             16 Décembre 2017, l’auto-gouvernement de l’ejido Tila fête ses deux ans. Deux ans de lutte, deux ans d’espoirs et de changements. Aujourd’hui, l’ambiance est à la fête et comme invitée de marque, Marichuy, la porte-parole du Conseil Indigène de Gouvernement (CIG).
Depuis, plusieurs jours déjà, la ville bruisse de mouvements et d’activités frénétiques. Chacun et chacune s’agitant dans son coin pour que la fête soit la plus belle possible ! Lire la suite

La beauté des routes du Chiapas

             Le Chiapas. Un nom qui évoque les zapatistes, la résistance indigène. La situation politique prend le dessus et on oublie souvent de raconter une chose essentielle : la beauté des routes du Chiapas, l’intensité du ciel à San Cristobal, la végétation luxuriante de Palenque, les rivières scintillantes de la selva Lacandona, les montagnes immuables des Altos et tous ces temples magistraux qui nous racontent un monde en plein cœur du sublime.
Aujourd’hui, on ne va parler ni de politique ni de guerre ni de crimes sordides, on va juste aller traquer la poésie dans les moindres recoins de ces montagnes du Sud-Est mexicain. Parce que la beauté a aussi le droit de citer au Mexique !

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Séisme et coup bas

         A Laura, partie boxer dans les étoiles…

             7 Septembre 2017. La nuit est noire. Pedro n’a pas sommeil. Tranquille dans son salon, il regarde la télé. Soudain, tout s’arrête. La terre tremble. Les murs vacillent. Les objets tombent. Il est exactement 23h49. Un séisme d’une magnitude de 8.2 vient de secouer l’état de Oaxaca. L’épicentre se situe dans le Pacifique, tout près de l’Isthme de Tehuantepec.
La maison de Pedro, à Union Hidalgo, n’est plus que ruines et désolation. Comme celle de tant d’autres dans cette région. Les victimes se comptent par centaines, les dégâts sont colossaux. Mais la terre n’a pas fini de rugir, le 19 septembre (1), un autre séisme frappe la capitale d’une magnitude de 7.1. Plusieurs milliers de répliques suivent. La Nature, toujours en colère, largue ses eaux. Des pluies torrentielles s’abattent sur des sinistrés déjà bien au-delà de la désespérance.
Le pays est en état de choc et pourtant, dès les premières heures, une chaîne de solidarité incroyable se met en place. Face aux caméras, le président Enrique Peña Nieto ne sait que vendre mensonges et fausses promesses. Il est évident que les aides gouvernementales ne sont là que pour duper les gens. Mais dans l’Isthme, un groupe d’irréductibles a décidé de ne pas se laisser faire. Lire la suite

Avec le peuple Nasa, un atelier photo en plein cœur de la montagne colombienne.

                 En route vers Toribio. On prend un peu de hauteur. La route est sinueuse et laisse deviner de petites montagnes avec une rivière au fond de la vallée. Sur tous les murs des maisons, des slogans des FARC- EP, « Ejercito popular », des pochoirs avec le portrait d’un des commandants et les dates « 1964-2014, 50 años. Para la justicia social ». Nous sommes bien en territoire de la guérilla, il n’y a aucun doute.
En arrivant sur la place du village, des militaires en tenue de combat et armes au poing sont posés dans un parc à enfants. Il y a comme quelque chose qui cloche dans ce décor.
Nous serons accueillis par les animateurs du mouvement juvénile. Un centre avec une caserne comme voisinage immédiat Jamais, nous ne pourrons sortir seuls, même pas pour acheter une bouteille d’eau. Il se dit que les guérilleros se vêtissent en civils et ainsi, ils peuvent glaner des informations anodines ou pas.Nous sommes bien en Colombie dans un village sous tension entre guérilla et armée nationale. Et la population au milieu essaie de continuer à vivre. Le tejido de communication de Santander de Quilichao va nous proposer de mettre en place des ateliers de photos afin d’aider les communautés à
mieux maîtriser les outils de communication, à utiliser la photo comme instrument de dénonciation . Les jeunes du resguardo de San Francisco en seront les premiers bénéficiaires. Par la suite, nous réaliserons trois autres ateliers photos avec les animateurs des radios communautaires (Corinto, Santander, Jambaló), tous aussi intéressants les uns que les autres.  Lire la suite