EZLN
Conciencia por la Humanidad. Ciencia frente al muro
Participer à une rencontre autour des sciences dures, écouter en espagnol des conférences sur l’agro-écologie, l’astronomie, la génétique, et autres thèmes obscurs. Qui l’aurait cru ? Moi, qui sais à peine résoudre une équation et qui m’endors à la première explication sur la physique quantique. Non, mais vraiment les zapatistes me font tout faire…
Et voilà que je me retrouve à la seconde rencontre internationale « Conciencia por la Humanidad. Las ciencias frente al muro » proposée par l’EZLN. J’avoue que ma sensibilité me poussait plus vers un Comparte, un échange autour des Arts mais c’était l’été dernier et j’étais à plus de dix mille kilomètres de là ! Et donc, j’ai droit à un repêchage, pas de chance, c’est les sciences… Mais bon, il faut savoir aller aussi vers les choses qui vous répugnent pour en apprendre quelque chose. On verra bien. Peut-être que j’en sortirai plus intelligente!
Le tour des caracoles et un peu plus, en six jours!
Six jours, cinq caracoles (1) plus une réunion publique à Palenque. Voilà le programme chargé de Marichuy, porte-parole du Conseil Indigène de Gouvernement (2) du 14 au 19 octobre 2017. Un véritable marathon pour se présenter aux communautés zapatistes, tout comme aux différentes communautés de la région. Une caravane d’une dizaine de bus transporte 156 consejales de 63 régions du pays qui parlent près de 39 langues et plus de 500 membres du CNI. Une vraie aventure en soi quand on connaît les routes du Chiapas…
Palabras que caminan, Chiapas.
Que retiemble en sus centros la tierra
Octobre 2016. Coup de tonnerre dans le ciel zapatiste. Le Congrès National Indigène (1), qui fête ses vingt ans cette année-là, propose de se déclarer en assemblée permanente et de nommer un Conseil Indigène de Gouvernement (CIG). Sa porte-parole sera une femme indigène, déléguée du CNI, elle sera candidate indépendante aux élections présidentielle de 2018. Cette femme devra parler sa langue originaire et connaître sa culture. Pardon? Une femme indigène, proche des zapatistes, candidate aux présidentielles? J’ai du mal comprendre non? Si c’est une blague, ce n’est vraiment pas drôle….
Et pourtant, c’est bel et bien le nouveau défi lancé par les zapatistes et le CNI.Le sous-commandement Galeano précisera lors de la clôture de ce congrès qu’un « bon stratège est celui qui prend la bonne décision c’est-à-dire l’initiative à laquelle personne ne s’attend, au bon moment ». Effectivement, ce fut une surprise totale, inattendue…
Mauvaises nouvelles depuis San Sebastián Bachajón.
Depuis le 9 janvier 2015, les ejidatarios adhérents à la sexta internationale de San Sebastián Bachajón, subissent une pression policière sans précédent. Des brigades internationales ont pris le relais pour assurer une relative sécurité aux compagnons en lutte (1). En février de cette même année, déterminés à rester sur leurs terres ejidales, ils y ont construit leur siège régional près de l’accès aux cascades d’Agua Azul. Un centre conçu comme un lieu de convergence des luttes et des solidarités. Un centre ouvert à tous, tout en couleur grâce aux muraux peints par les compagnons de passage. Un centre qui semblait fait pour durer. Malgré des menaces de plus en plus présentes, malgré des harcèlements quotidiens, l’espérance se maintenait envers et contre tous. Mais le mauvais gouvernement avait plus d’un tour dans son sac à embrouille. Et le pire est arrivé en cette fin mars 2015.
En route vers la réalité
La Realidad. Chiapas. Berceau du néo-zapatisme. En mai 2014, Gaelano, professeur à l’école autonome, est assassiné au sein même de la Realidad. Il est tombé sous les coups et les balles des non zapatistes de la communauté, qui agirent ce jour-là comme un groupe paramilitaire.
Bachajón, en defensa de la tierra y del territorio
No pasarán. Ejido de San Sebastián Bachajón, Chiapas
Le 11 janvier 2015, quelques arbres en travers de la route entre San Cristóbal et Palenque suffirent à paralyser un des axes les plus visités du pays. Ce blocage a été organisé par les ejidatarios (1) de San Sebastián Bachajón, adhérents à la Sixième déclaration de la forêt Lacandone (2), dans la zone nord du Chiapas. Les touristes tirent la gueulent et menacent à tout moment de partir dans un autre état. Mais que fait la police ?
Avec ses soixante-dix mille hectares, San Sebastián Bachajón est l’un des plus grands ejidos du Mexique. L’accès aux cascades d’Agua Azul, un des principaux attraits touristiques du Chiapas, passe par ces terres collectives.