Semaine sainte au Guatemala. Jésus super star.
Semaine Sainte au Guatemala. La fête de toutes les fêtes. Espérée par tous et pas seulement parce qu’elle offre une semaine de vacances. Non, c’est surtout une semaine pour honorer le Christ. En réalité, les points forts se situent sur deux jours, le jeudi et le vendredi saint. Deux jours de ferveur. Deux jours d’abandon de soi. La passion du Christ dans sa vérité la plus criante.
Pour les néophytes comme nous, il faut quand même retrouver un peu le sens de la semaine pascale. Face à ces milliers de catholiques quasi mystiques, on se rend compte qu’on n’aurait pas dû sécher les cours du catéchisme et mieux écouter Monsieur le curé.
Alors c’est quoi la passion du Christ ? C’est simple en fait, c’est l’ensemble des souffrances et supplices qui ont précédé et accompagné la mort de Jésus Et la semaine sainte, c’est la commémoration de la vie, mort et résurrection du Christ. Facile non?
Au Guatemala, la semaine sainte commence le dimanche des Rameaux, symbolisant l’entrée du prophète à Jérusalem. Et pendant, une semaine, le pays revivra le chemin de croix de Jésus. Une expression religieuse des plus impressionnantes. Entre mysticisme et masochisme pour certains. S’infliger les mêmes souffrances que le Christ déchu. Vivre dans son corps, la douleur et la souffrance, le temps d’une procession. Puis rentrer chez soi. Les épaules rompues, le dos fourbu et l’âme pleine.
Rigoberta Menchú. Survivante emblématique de la guerre civile au Guatemala.
Au Guatemala, l’histoire est tragique et les militants sociaux, pour la plupart, réprimés et silencieux. Mais une femme, indigène de surcroît, va redonner une voix à ce pays malmené, brisé par plus de trente ans de guerre civile. Cette femme, c’est Rigoberta Menchú. Une femme forte, fière de son pays, de ses racines indigènes. Et qui mérite quelques lignes dans ce blog de voyage.
Desde el lago Atitlán
Los « chickens bus ». Rapidos y furiosos.
Les chickens bus comme son nom l’indique, cela ressemble plus un poulailler roulant qu’à un bus de transport public. Pourtant, au Guatemala, ils sont incontournables. Il s’agit d’anciens bus scolaires américains, rapatriés ici pour une seconde jeunesse. Ils sont repeints de toutes les couleurs, leurs chromes sont rutilants. Ils donneraient presque l’illusion qu’ils sont en bon état. Mais tout cela ne dure que le temps du démarrage. Et alors là, l’aventure commence…
Jour de marché à San Francisco El alto.
San Francisco El Alto, un des plus grands marchés d’Amérique centrale. Aujourd’hui, c’est jeudi, c’est un petit jour de marché. C’est la fin d’après-midi et la tranquillité semble être revenue dans la petite ville. En fait, le grand jour, c’est le vendredi. Un marché traditionnel d’alimentation et de foire aux bestiaux. Pas vraiment un marché pour touristes. Pour le folklore, les vêtements Made in Guatemala, faudra repasser. Pas vraiment de jolies tuniques colorées à ramener de son voyage. Pour cela, il vaut mieux prendre un tour-opérator et se rendre à Chichicastenango. C’est une des attractions phare du pays.
À San Francisco El Alto, il y a quelques touristes égarés mais majoritairement, c’est un marché pour les gens du coin. Le vendredi, tous les indigènes des alentours descendent à San Francisco pour vendre, acheter. Une bien belle expérience en perspective. Lire la suite
Desde San Francisco El Alto
Brève histoire du Guatemala
Premier pas au Guatemala. Première sensation de malaise. L’ambiance est pesante. Les visages austères. Les sourires rares. Même le ciel semble avoir renoncé et diffuse un gris sans âme. Un gris de fin du monde.
Un pays tout en blessures et en traumatismes, qui ne se laisse pas aborder au premier regard. Un pays qui donne envie de creuser son histoire de larmes et de sang. Pour mieux comprendre cette douleur figée sur les visages de ces dignes descendants des Mayas.
Por la carretera, Mexico
Ayotzinapa. Six mois de combat et de douleur.
Octobre 2014, premier pas au Mexique sous le signe d’Ayotzinapa. Quarante-trois étudiants disparus. Trois vies écourtées, saccagées par la police municipale d’Iguala, épaulée par les narco-trafiquants du Guerrero. Une tragédie humaine à l’échelle de tout un pays.
Face à l’intolérable, les parents, l’espoir chevillé au corps, recherchent leurs enfants dans tous les coins du Guerre, jusque dans les garnisons militaires. Le pays, en larmes, réclame Justice. Le pays, en colère, laisse éclater sa douleur et sa rage dans la rue. Le 20 novembre 2014, manifestation historique, le peuple est dans la rue. L’état est au bord de l’implosion.
26 mars 2015
Aucune nouvelle des quarante-trois étudiants d’Ayotzinapa
Six mois plus tard, un bref rappel des inepties du gouvernement d’Enrique Peña Nieto face à l’incroyable force de conviction des parents. Comme une véritable partie d’échec où Enrique avance un pion pensant mettre échec et mat l’opposition mais où les parents redoublent leur coup sans faillir. La partie est loin d’être terminée. La lucha sigue ! Sigue !!