Sur la route 131, Puerto Escondido-Oaxaca.

             Route 131, une route entre océan et montagne. Point de rencontre entre Puerto Escondido et Oaxaca. Se laisser emporter par la musique. Et faire de ce simple trajet en bus, un voyage en soi. Un voyage pour soi. Aussi essentiel que l’air qu’on respire. Aussi indispensable que les rêves qu’on s’invente. Et finalement, prendre la route comme on prendrait la poudre d’escampette. Para siempre !

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Radio Ñomndaa, la Palabra del Agua ( En español )

Traducción: Susana

             Xochistlahuaca, un pueblecito en los cerros de la Costa Chica. Nos alejamos del calor infernal de Cuaji buscando un poco de frescura. Para conocer una radio comunitaria, Radio Ñomndaa cuyo nombre, en lengua originaria, significa La Palabra del Agua. Orgullosamente ubicada en el cerro de los flores, se dice la voz de los pueblos originarios y más particularmente de los indígenas amuzgos. Además, por acá, nadie dice Xochistlahuaca sino Suljaa’ en lengua amuzgo. Radio Ñomndaa, una radio digna y rebelde. Incontestablemente.

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Radio Ñomndaa. La Palabra del Agua

             Xochistlahuaca, petit village sur les hauteurs de la Costa Chica. On s’éloigne de la fournaise de Cuaji pour retrouver un peu de fraîcheur. À la rencontre d’une radio communautaire, Radio Ñomndaa qui signifie La Palabra del Agua en langue originelle. Fièrement posée sur el cerro de las flores, elle se veut la voix du peuple Nnanncue Ñomndaa, officiellement reconnu comme peuple Amuzgo. D’ailleurs, ici, personne ne dit Xochistlahuaca mais Suljaa‘. Radio Ñomndaa, une radio digne et rebelle. Incontestablement.

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México negro. La danza de los diablos 3/3

             Au Mexique, les populations noires ont pendant très longtemps représenté une minorité silencieuse. Elles n’avaient pas leur mot à dire. Alors, elles se sont mises à danser. Une danse tribale,  avec des masques d’inspiration africaine, qui se revendique sous le nom de la danza de los diablos. Elle se déroule lors de la fête des morts le 1er et 2 novembre sur la Costa chica du Guerrero. L’épicentre se situe à Cuajinicuilapa appelée aussi la Perla Negra del Pacifico.
Aller à la rencontre de ces danseurs diaboliques, c’est participer à une fête traditionnelle qui ne se veut pas seulement le reflet des forces évocatrices du passé, mais aussi le symbole d’un Mexique moderne en train de se ré-inventer. C’est affirmer une afro-mexicanité qui n’a plus peur de son ombre. C’est peut-être là, à Cuaji, que les esclaves ont commencé à se libérer de leurs chaînes. En dansant. Tout simplement.

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México negro. De l’esclavage à l’afro-mexicanité 1/3

             Pendant très longtemps, la question des populations noires au Mexique a été occultée, confinée dans les marges de l’Histoire. Par contre, des pages entières ont été consacrées aux mauvais traitements infligés aux indigènes par les conquistadors. Puis, les Mexicains sont devenus, dans son immense majorité, un peuple de métis, avec bien sûr une hiérarchie en fonction de la clarté de la peau. Les indigènes, par la voix des zapatistes ont réussi à conquérir une certaine reconnaissance sociale alors que les populations noires n’en sont encore qu’aux prémisses.
Par la force de vents porteurs, les opprimés d’hier sont devenus les afro-mexicains d’aujourd’hui. Mais pour bien comprendre ce concept d’afro-mexicanité, il nous faut remonter à la source de l’histoire, écouter les légendes du passé et appréhender le présent dans toute sa complexité. Et surtout rappeler que cette population déracinée, opprimée, a largement contribué par sa force de travail à la formation économique, social et culturel du pays. Une composante culturelle, certes minoritaire, (1) du Mexique du XXI ème siècle mais qui ne veut plus se taire.

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