Au Mexique, les peuples originaires n’acceptent plus de vivre comme des chiens. Déterminés à résister, à lutter contre tous ces méga-projets de mort que leur concocte le mauvais gouvernement. S’exposer non pas pour soi mais pour sa communauté, pour une vie décente avec la volonté absolue de préserver la terre qui les a vu naître. Une Terre Mère qu’ils sont prêt à défendre à tout prix. Samir Flores Soberanes en est un exemple des plus frappant. Le 20 février 2019, il est assassiné de plusieurs balles. Depuis, un an, son visage émacié, sa fine moustache s’affichent dans tous les lieux de résistance. Pour rappeler que la lutte continue. Malgré les hommes qui tombent…
CNI
CODEDI, la finca Alemania, la defensa del territorio (En español)
Traducción: Ik Tzikel
En México, la autonomía se encuentra en todos los rincones del país. Sin embargo, en Santa Cruz Huatulco, esto no es obvio al principio. Carreteras rectas. Postes de luz bien alineados. Senderos de pasto bien limpiecito. Hoteles de lujo. Piscinas escandalosas. Las playas ahogadas bajo los parasoles Coca-Cola, cubiertos por la benevolente mirada de una bandera estadounidense. Bienvenidxs a una de las zonas hoteleras más grandes del sur del país, creada desde cero en los años 80, para competir con Acapulco.
A pocos kilómetros, en Santa María Huatulco, hombres y mujeres han construido otro mundo, lejos de estos paraísos artificiales. Con obstinación, a pesar de los golpes y la feroz represión del gobierno de Oaxaca, crearon el Comité para la Defensa de los Derechos Indígenas (CODEDI). Su centro de capacitación, ubicado en tierras recuperadas de Finca Alemania, será su laboratorio de vida y solidaridad. Aquí, hay una comunidad vibrante. Para crear una alternativa a este mundo capitalista al que se niegan poniendo el cuerpo y gritando.
Le CODEDI, la finca Alemania, la défense du territoire.
Au Mexique, l’autonomie se décline dans tous les coins du pays. Pourtant, à Santa Cruz Huatulco, cela n’est pas évident au premier abord. Des routes toutes droites. Des réverbères bien alignés. Des allées au gazon bien propret. Des hôtels de luxe. Des piscines outrageuses. Des plages noyées sous les parasols Coca-cola, couvées par le regard bienveillant d’un drapeau américain. Bienvenue dans l’une des plus grandes zones hôtelières du sud du pays, crée de toutes pièces dans les années 80, pour concurrencer Acapulco.
À seulement quelques kilomètres de là, à Santa María Huatulco, des hommes et des femmes ont construit un autre monde, loin de ces paradis artificiels. Avec obstination, malgré les coups bas et la répression féroce du gouvernement de Oaxaca, ils ont créé le Comité pour la Défense des Droits Indigènes (CODEDI). Leur centre de formation, implanté, sur les terres récupérées de la Finca Alemania sera leur laboratoire de vie et de solidarité. Ici, se vit une communauté en pleine effervescence. Pour créer une alternative à ce monde capitaliste qu’ils refusent à corps et à cris.
Diciembre en Chiapas zapatista. 2/2
Raconte-toi le monde. Forum pour la défense du territoire et de la terre-mère en terre zapatiste
Au Chiapas, les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Après avoir fait un pas de côté par la danse et le cinéma, les zapatistes reviennent sur le terrain politique de la dénonciation du capitalisme et du patriarcat. Un an après l’installation d’un président supposément de gauche, quelles sont les forces en présence, quelles sont les poches de résistance dans le pays ? Pour répondre à ces questions et dénoncer tous ces méga-projets mortifères dont se prévaut le nouveau gouvernement, le Congrès National Indigène (CNI), le Conseil Indigène de Gouvernement (CIG) et l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) ont convoqué un « Forum pour la défense du territoire et de la terre-mère ».
Danse-toi le monde. Festival de danse en terre zapatiste
« Báilate otro mundo ». Tel est le beau titre du premier festival de danse zapatiste. Pour le Sub, ça sera « Baila una ballena ». Son obsession pour les baleines ne semble pas vouloir passer (1). Après les images fixes, c’est au tour des corps de s’exprimer. Et évidemment, cette fois encore, cela sera bien autre chose que de la danse.
Regarde-toi le monde. Festival de ciné en terre zapatiste.
« Une baleine dans les montagnes du sud-est du Chiapas » (1). Un beau texte du sous-commandant Galeano. Au titre énigmatique. Poétique. Comme à son habitude. Je ne comprends pas tout. Comme à mon d’habitude. Je devine juste qu’il s’agit d’un festival de ciné dans le nouveau caracol, tout juste sorti de terre, au nom tout aussi mystérieux, TULAN KA’U.
Aussitôt descendus du bus, on entre dans le texte. C’est étrange. Les images se superposent aux mots de Galeano. C’est familier et déroutant à la fois. On se prend à chercher Moby Dick. Avec une peur, presque instinctive, de tomber sur Frankenstein. On se raisonne et on se dit qu’on va voir un festival de ciné, juste un peu plus rebelle que la normale. Évidemment, cela sera beaucoup plus que cela…
Radio Ñomndaa, la Palabra del Agua ( En español )
Traducción: Susana
Xochistlahuaca, un pueblecito en los cerros de la Costa Chica. Nos alejamos del calor infernal de Cuaji buscando un poco de frescura. Para conocer una radio comunitaria, Radio Ñomndaa cuyo nombre, en lengua originaria, significa La Palabra del Agua. Orgullosamente ubicada en el cerro de los flores, se dice la voz de los pueblos originarios y más particularmente de los indígenas amuzgos. Además, por acá, nadie dice Xochistlahuaca sino Suljaa’ en lengua amuzgo. Radio Ñomndaa, una radio digna y rebelde. Incontestablemente.
Radio Ñomndaa. La Palabra del Agua
Xochistlahuaca, petit village sur les hauteurs de la Costa Chica. On s’éloigne de la fournaise de Cuaji pour retrouver un peu de fraîcheur. À la rencontre d’une radio communautaire, Radio Ñomndaa qui signifie La Palabra del Agua en langue originelle. Fièrement posée sur el cerro de las flores, elle se veut la voix du peuple Nnanncue Ñomndaa, officiellement reconnu comme peuple Amuzgo. D’ailleurs, ici, personne ne dit Xochistlahuaca mais Suljaa‘. Radio Ñomndaa, une radio digne et rebelle. Incontestablement.
12 Octobre. Jour de résistance des peuples originaires contre les méga-projets
12 Octobre 1492, Christophe Colomb découvre les Amériques
En Espagne, c’est un jour de fête Nationale, celui del Dia de la Raza o de la Hispanidad
Un jour de « fierté » de la part des oppresseurs
Au Mexique, c’est un jour maudit
Une date qui rappelle les atrocités commises par les conquistadors
Une jour pour montrer la détermination des peuples originaires à dire
NON LE MEXIQUE N’EST PAS A VENDRE
NON AUX NOUVEAUX COLONIALISTES DU XXIème SIECLE